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MISE A JOUR 19.10.17

ITINERAIRE de liaison pour rejoindre l'ESPAGNE
du 5 au 11 octobre 2017

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5-6 octobre 2017 Le Vaud - St-Vérand - Murat

Beau temps, 20°C
Comme avant tout départ il y a beaucoup de chose à finir et c’est « à l’arrache » que nous quittons Le Vaud, peu après 15 heures. La traversée de la France sera pour nous une étape de liaison puisque nos objectifs sont le Nord de l’Espagne et du Portugal.
Tant pour des raisons d’agrément du voyage que de dépression dans notre portemonnaie, nous renonçons cependant à une traversée intégrale de la Gaule par les autoroutes. Nous quittons donc celles-ci au Nord de Lyon, non sans avoir laissé une cinquantaine d’euros dans les machines à sous de la Macronie.
Nous prenons des routes plus petites et bucoliques qui nous incitent à passer notre première nuit à St-Vérand, dans le Sud du Beaujolais. La localité, perchée sur un beau coteau et entourée de vigne, se blotti au pied d’une superbe église en calcaire jaune.

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Nous passons une nuit paisible à la sortie du bourg, à proximité du cimetière.
Dès le lendemain, nous retrouvons, sous un soleil radieux, la sérénité du voyage au long cours avec Babar. Une petite balade, au cœur ancien du village, nous permet de le découvrir et de trouver du pain et deux bouteilles de produit local. Nous prenons ensuite les petites routes de l’arrière-beaujolais en direction de Roanne où nous espérons saluer des amis du site Mantruck-aventure, dont le camion est en construction. Le parcours est magnifique, alternant collines, forêts et bocages parsemés de magnifiques fermes anciennes dans leur jus. Notre escale à Roanne fait choux-blanc car notre amie est absente et il est hasardeux de rencontrer une pharmacienne sans ordonnance… Comme notre départ a plus de deux semaines de retard il était difficile de planifier une rencontre et, en guise de placebo, nous nous contentons d’un contact téléphonique depuis son officine où nous sommes chaleureusement accueillis par ses collaboratrices.

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Nous attaquons ensuite notre traversée de la France profonde et enchanteresse. Nous traversons des bourgs aux noms évocateurs, et comptant de beaux bâtiments anciens, comme Noirétable. Après avoir franchi les Monts du Forez, nous ondulons dans les collines située près d’Ambert, connu pour sa fameuse Fourme. Nous pénétrons enfin, par les gorges de l’Alagnon dans le Cantal, pays des volcans. Malheureusement les limites de poids, à 9 tonnes, nous empêchent de prendre les petites départementales qui s’approchent du Puy Mary et nous devons rester sur la nationale 122 en direction d’Aurillac. Nous nous arrêtons, vers 18 heures, à Murat, petite ville à proximité du Plomb du Cantal (1855 m). Nous faisons quelques courses au supermarché et trouvons que son parking offre un emplacement de bivouac approprié, au calme, en bordure de l’agglomération.

7 octobre 2017 Murat - Figeac - Luzech

Beau temps, 20 - 22°C après nuit très fraîche à -6°C.
A notre réveille, tout est givré, puisque la température est descendue à -6°C. Le massif central doit constituer un microclimat continental, nous ne nous attendions pas à un tel différentiel de température entre jour et nuit.
Nous démarrons vers 10 heures car nous avons sombré à nouveau dans les longues nuits de plus de 10 heures… Après une dizaine de kilomètres nous sortons de la nationale pour traverser la station de ski du Lioran, accrochée aux flancs du Plomb du Cantal. La vallée de la Cère, que nous suivons, est encore éclatante de verdure, avec de beaux herbages entourés de haies et de forêts dont les feuillages commencent à changer de couleur. Nous traversons ainsi la chaîne des Monts du Cantal, puis frôlons Aurillac avant de traverser Figeac. Une quinzaine de kilomètres après cette ville, nous quittons la grosse départementale sur un causse, pour nous engager par de petite route à croisement difficile dans la vallée du Célé. Là nous retrouvons la verdure et le chemin des pèlerins de St-Jacques de Compostelle qui suivaient ce cours d’eau. L’agilité de Babar, sur les chaussées étroites et entre les murs séculaires des petits villages et hameaux, est récompensée par des paysages magnifiques ornés de bâtiments pluri centenaires. Nous atteignons, au cœur de ce vallon, le bourg de Marcilhac où était implantée, depuis le IXème siècle, époque de Charlemagne, une abbaye. Mais en 461 déjà, l’évêque de Bourges, Saint Pallais émettait le vœu de reposer en cet endroit, attestant d’une présence chrétienne. Située sur une route de pèlerinage elle est agrandie au XIème siècle dans le style roman et rassemble bientôt une centaine de moines. Détruite une première fois, au milieu du XIVème siècle, pendant la guerre de 100 ans, elle est reconstruite au début du siècle suivant. Ce sont ensuite les protestants qui la pillent et la détruisent partiellement. On pénètre ainsi aujourd’hui dans l’église de la période gothique depuis le début de la nef en ruine de la plus grande église d’époque romane.

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Une des chapelles contient de magnifiques fresques peintes du XVème siècle, qui ont été protégées par des bas- relief en bois du XVIIème siècle.
Après une belle balade dans ces lieux pétris d’histoire, nous reprenons la route plus importante pour dépasser Cahors et nous arrêter dans les vignobles de cette appellation, au bord du Lot, à Luzech, sur une belle place destinée aux camping-cars.

8-9-10 octobre 2017 Luzech - Moliets Plages

Beau temps, 22-24°C après nuits à 6-8°C.
Luzech est une ancienne petite ville fortifiée située dans une boucle du lot verrouillée par une forteresse en ruine. Nous commençons notre journée par une balade sur la place centrale, où nous achetons du magret et des rillettes, et dans les petites ruelles adjacentes. Ces venelles sont parfois très pentues et étroite et nous sommes surpris de voir les riverains réussir à y faufiler leurs petites voitures. Plusieurs maisons et commerces sont à vendre, témoignant des difficultés économiques des localités de la France profonde.

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Nous reprenons ensuite notre petite route, qui suit la vallée du Lot en traversant de grands vignobles de l’appellation Cahors et de beaux petits villages. Ce sont ensuite les vergers de pruneautiers de la région d’Agen qui nous accueillent avant que nous plongions en direction du Bas-Armagnac et de sa capitale Eauze. Le cœur de la ville se compose de nombreux bâtiments des 17ème et 18ème siècle, serrés autour d’une grande église, et séparés par des rues pavées.

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Nous poursuivons ensuite dans cette région, source du prestigieux breuvage, entre les parcelles de vignes et de maïs qui alternent au bord de la route. Nous souhaitons voir le village de Mormes, où un ami suisse avait acheté un domaine il y a une quinzaine d’année. Cette exploitation a été revendue récemment selon les renseignements pris au village. Nous partons ensuite en direction des Landes et de l’Atlantique, par la vallée de l’Adour.
Alain, notre ami et voisin vient de passer de belles vacances dans un camping magnifique au bord de la plage, ce qui est rare dans cette région. Même si Babar est un animal plutôt sauvage qui n’aime pas trop la promiscuité nous décidons de tenter l’expérience et nous installons au Saint-Martin, qui compte plus de 500 pavillons et emplacements. Nous bénéficions d’un emplacement de plus de 130 m2, tout équipé, 50 mètres à l’arrière de la dune et de l’entrée de la plage. Nous passons deux nuits et une journée au calme dans cet endroit agréable et parfaitement exploité. Une grande promenade sur la plage de sable qui s’étend à l’infini nous procure un grand plaisir de retrouver la mer… tout de même un peu froide !

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11 octobre 2017 Moliets Plages (F) - Lesaka (E)

Vers 10 heures, nous nous mettons en chemin en direction de Biarritz et de St-Jean de Luz, que nous souhaitons visiter… Une illusion, les centres de ces stations balnéaires sont barricadés derrière des interdictions aux véhicules de plus de 7,5 tonnes. Babar, tant adapté pour les grands espaces sauvages, est chassé hors du tourisme urbain. Ce n’est pas une surprise complète, mais habituellement ce sont les camions transportant des marchandises qui sont interdits et non l’ensemble des véhicules lourd. Nous tentons une infiltration à St-Jean de Luz pour atteindre le début de la Corniche Basque mais l’entrée de celle-ci nous impose un demi-tour scabreux car elle est aussi limitée à 7,5 tonnes. Nous ressortons en traversant par un itinéraire sinueux un quartier pentu de belles villas… merci GPS !

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Nous voici maintenant sur la route de la frontière espagnole et de Irun. Nous passons la frontière hors de l’autoroute, le long de la rivière Bidassoa, qui marque la limite entre la France et l’Espagne. Nous quittons la ville frontière, industrielle et peu intéressante pour gagner sa voisine de Hondaribia, ancienne ville fortifiée dès le 7ème siècle. Les remparts qui marquent l’enceinte de la vieille ville datent de la fin du XVème siècle, temps où les rois catholiques devaient protéger cet important port de commerce qui échangeait avec l’Europe entière.
Babar est lui chassé par les nombreux écriteaux de limitation à 7,5 tonnes qui protègent le centre-ville. Après avoir cherché vainement un parking périphérique adapté, nous partons en direction des Monte Jaizkibel, chaîne de montagne qui culmine à 550 mètres et qui est parallèle à l’océan. La route de la corniche est limitée à 15 tonnes ce qui est parfaitement adéquat pour Babar.

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Nous nous arrêtons d’abord vers l’église Notre Dame de la Guadalupe, étape du chemin de St-Jacques qui offre une vue plongeante sur Irun et Hondarribia. Nous poursuivons ensuite, par de multiples virages, l’ascension de cette chaîne dont les sommets furent fortifiés au temps des Romains. Les panoramas sur l’Atlantique et la plaine sont magnifiques. Après une vingtaine de kilomètres la montagne redescend en direction de San Sebastian, dont nous côtoyons l’arrière du port, avant de repartir à l’assaut des Pyrénées par un petit col en direction du Peñas de Aya. La route étroite et sinueuse, serpente dans de vertes forêts avant de franchir, par un tunnel, la crête qui marque la limite entre le pays Basque et la Navarre que nous ignorions si proche ! Elle redescend ensuite vers un barrage, avant de s’élancer vers un nouveau col qui marque le débouché sur la vallée de la Bidassoa. C’est à proximité de celui-ci que nous reculons Babar sur le bord d’un vieux chemin bétonné par part au Sud sur la crête. Nous sommes au milieu de pâturages parcourus de troupeaux de mouton dans une verdure surprenante à cette saison.

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