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Itinéraire Uruguay 8 sept au 1er octobre 2015

ITINERAIRE EFFECTUE en URUGUAY du 8 au 1er octobre 2015
soit au total 1618 km dont 251km de piste en 23 jours
(moyenne 70km/j)
plus 182km avec le quad


MISE A JOUR 24.09.15

Attention, les mises à jour sur l’Uruguay du 30.09.15 et suivantes, sont à la suite de celle-ci.

27 août – 7 septembre 2015 Montevideo

Beau et assez chaud toute la semaine mais parfois venté. Pas de pluie !
Nous découvrons Montevideo pendant la fin de la semaine et le week-end, à partir du lundi 31 août les choses sérieuses commenceront avec un cours intensif d’espagnol d’une semaine.
Montevideo compte environ 1,6 million d’habitants, soit la moitié de la population du pays. C’est une ville qui compte, en son centre historique, à proximité dans lequel nous logeons, peu de grands immeubles. La ville est donc très étendue et ses ramblas ( avenues et promenades longeant la mer) sont longues de plus de 30 kilomètres. C’est d’ailleurs au long de celle-ci que ce sont développés les quartiers résidentiels modernes pour la population aisée, en particulier Pocitos. Ceux-ci ont d’innombrables tours, d’une quinzaine à une vingtaine d’étages, qui surplombent les belles plages de sable qui bordent la mer en direction de l’Est. En réalité c’est l’estuaire du Rio de la Plata qui jette dans la mer les eaux des bassins versants de l’Uruguay, du Paraguay, du Sud-Ouest du Brésil et du Nord-Est de l’Argentine.

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Ce n’est qu’à partir de 1876 que le pays se stabilise avec des alternances de régime autoritaire et de démocratie. C’est depuis là que l’Uruguay et sa capitale connaissent un essor économique considérable grâce à l’exportation des produits de son élevage bovin. Cette prospérité, unique en Amérique du Sud, et équivalente à celle des Etats-Unis, durera jusqu’à la crise des années 30. De nombreux immeubles du 19ème et du début du 20ème siècle témoignent de l’opulence de Montevideo pendant cette période. Ils sont malheureusement pour la plupart mal entretenus, voir délabrés. Par contre dès qu’ils sont rénovés ils éblouissent le visiteur par leurs styles, colonial ou art-déco, et leurs ferronneries particulièrement riches et soignées.

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On appelait alors l’Uruguay la Suisse de l’Amérique du Sud en raison de son opulence, de sa stabilité et du renforcement de sa démocratie malgré des périodes de régime autoritaire.
Nous avons eu, pendant notre semaine de cours d’espagnol, la possibilité de visiter le bâtiment du parlement, qui est une analogie de plus avec la Suisse puisqu’il est contemporain de notre Palais fédéral, soit de la première décennie du 19ème siècle. Le style architectural est également semblable et la structure du bâtiment est identique, visant à accueillir de chaque côté du grand hall central d’une part l’Assemblée générale (le Sénat) et ses 33 membres et d’autre part la Chambre des représentants et ses 99 députés. Le pouvoir exécutif est confié au Président qui est élu par le peuple pour 5 ans, le pouvoir Judiciaire est entre les mains de la Cour Suprême élue pour 10 ans par l’Assemblée générale. Depuis 2005, le Président est issu d’une alliance de gauche, celle-ci ayant débordé les 2 partis historiques qui se sont partagé le pouvoir depuis 150 ans. La période 2010-2014 a été marquée par le Président José « Pepe »Mujica, qui en militant de gauche cohérent a continué à habiter sa maison modeste, reversé 90% de son salaire à des organisations caritatives et continué à pratiquer son franc-parler disant à ces concitoyens « qu’ils n’étaient pas très travailleurs ».

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En parlant de travail, les deux petits Suisses, illettrés en espagnol, que nous sommes, avons choisis de nous mettre au travail en prenant une semaine de cours intensif de la langue de Don Quichote. Tous les jours de 9h30 à 13h30 nous nous sommes rendus à l’ Academia Uruguay, située dans la vieille ville, pour essayer d’apprendre quelques notions nécessaires à notre voyage et aux rencontres qui en découleront. Le nombre d’élève étant faible pendant cette période hors saison, notre groupe de 6 au maximum s’est réduit à notre couple. Notre professeur Claudia, sympathique et compétente, nous a offert un cours de base efficace et adapté à nos besoins de voyageurs. Nous ne pouvons que recommander cette école qui a une ambiance très sympathique et néanmoins efficiente.
Ses restaurants nous ont permis de savourer d’excellentes viandes et poissons, en particulier la Cabaña Veronica au Mercado del Puerto, ancienne Halle qui regroupe de nombreuses Parrilla (prononcer paricha svp!), soit des rôtisseries à la braise de bois, équipées de grands foyers couverts de quantités de viandes impressionnantes…

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Bon à savoir : portion de viande standard par personne en Argentine et Uruguay = 300 à 400 grammes…

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Montevideo est une ville très agréable à vivre, sûre même le soir (l’Uruguay est le pays le plus sûr d’AmSud), elle a un visage humain par le mélange des classes sociales et activités et par un urbanisme très diversifié. Les Uruguayens sont des gens calmes et avenants même si ils sont capables de danser la salsa toute la nuit le vendredi et le samedi. Leur carnaval est le plus long du monde. Les ferias, marchés hebdomadaires qui occupent la rue, réunissent alimentation, vêtements, articles de ménage et brocante, etc. et connaissent une fréquentation et une animation qui rend le déplacement parfois difficile.

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A Montevideo même les tagueurs sont respectueux et ne salissent pas les belles façades, par contre ils embellissent celles qui sont décrépies de dessins magnifiques.

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MISE A JOUR 30.09.15

7 septembre 2015 Montevideo (Uruguay)
Ce lundi 8 septembre a été précédé d’un week-end de fébrilité car le « Grand Brasile », bateau qui a transporté Babar, est arrivé vendredi à 22h30, se cachant dans l’obscurité de la nuit pour échapper aux photos du cornac. Nos ballades autour des grillages du port ne nous ont pas permis de voir la moindre trace de notre pachyderme depuis son arrivée et c’est avec impatience que nous commençons les démarches d’importation provisoire.
C’est l’occasion de faire connaissance avec d’autres voyageurs qui attendent leur véhicule : Paul, bâlois avec un grand camping-car routier accompagné de Ernst, autre bâlois dont le bus Mercedes 4x4 est déjà arrivé. Harry et Doris, allemands de la région de Brême qui attendent leur Iveco 4x4 de 4,2 t et David qui attend un grand camping-car routier pour effectuer un périple en AmSud, accompagné de son épouse et de ses 3 garçons, sont également du cortège. Nous croisons également Emmanuel qui se débrouille sans transitaire pour récupérer son fourgon aménagé.
Après que chaque détenteur de véhicule ait payé un peu plus de 600 dollars de frais de port nous allons collecter un tampon auprès de la compagnie du bateau et nous retrouvons chez Eduardo, le transitaire recommandé par Seabridge la compagnie allemande qui a acheminé notre véhicule. Eduardo est un homme sympathique, efficace et d’une parfaite correction et nous remplissons les déclarations d’importation provisoire qu’il se charge de compléter. Un problème apparaît cependant rapidement, nos véhicules n’ont pas encore reçu leur numéro de lot de débarquement et celui-ci doit être mentionné sur la déclaration d’importation. Après de vaines tentatives d’obtenir des renseignements au port, chacun repart en fin de matinée dans l’attente d’un appel d’Eduardo qui va s’efforcer de débloquer la situation dans la journée.
Vers 15h, Eduardo sonne le rassemblement de la troupe des chauffeurs, nous pouvons aller chercher nos véhicules et effectuer les démarches douanières. C’est un immense soulagement de retrouver Babar et ses compagnons de voyage, entiers, sur un vague terre-plein à l’extrémité du port. Il arrive en effet assez souvent que les véhicules acheminés par bateau fassent l’objet d’effraction, de vols de matériel ou d’endommagement. Nous nous rendons ensuite en cortège de véhicule à travers le port jusqu’à la douane où les formalités se poursuivent jusqu’à 17 h30. Les douanières sont très sympathique et la visite des véhicules rapidement effectuée.
Babar roule enfin sur les ramblas, compte tenu de l’heure tardive nous décidons de passer une nuit (déjà réservée) de plus à l’hôtel.

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8 septembre 2015 Montevideo-Paraiso Suizo
Temps magnifique pour la première journée de liberté de Babar sur les routes d’Uruguay.
C’est aussi l’occasion de voir que de nombreux petits objets ont disparus de la cabine de conduite (Doka) pendant le transport maritime… Nous avions craintes d’effraction des soutes extérieures alors que celles-ci sont indemnes, mais c’est la cabine qui a été épurée de nombreux petits objets : housse multipoches pour siège, petits filets de support de crayons sur les pare-soleils, spray anti-guêpe, 2 tournevis… rien de bien grave mais Sylviane a eu raison d’insister malgré mon optimisme pour évacuer une bonne partie des objets de la Doka.
Notre objectif de la journée est un petit camping tenu par un couple de Suisses sur la côte, à environ 80 km à l’Est de Montevideo. Nous comptons y passer une petite semaine pour réorganiser Babar dont les soutes extérieures ont été vidées de leur matériel le plus précieux qui a été accumulé à l’intérieur du garage et de la cellule habitable.
L’un des aspects qui nous frappe, au-delà de l’agglomération urbaine, est la fréquence et la « richesse » des récupérateurs qui bordent la semi-autoroute. Je demande à certains d’entre-vous qui connaissent l’auteur et son goût de la récup de ne pas rire ! Les épaves de voitures anciennes de plus de 50 ans, parfois des trésors, sont nombreuses et de temps en temps dans un état restaurables. Un rêve… ou un cauchemar pour les amoureux de vieilles tôles. Notre périple nous permet depuis 2 semaines de constater que de nombreux véhicules quadragénaires, ou plus âgés, circulent encore sur les routes et sont soigneusement entretenus par leur propriétaire.

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9 - 14 septembre 2015 Paraiso Suizo
Beau avec alternance de jours chauds et calmes à environ 22°C et de jours froids et ventés à 40 ou 50 km/h et température plafonnant à 15°C. Nuits toujours fraîches entre 3°C et 0°C.
La semaine de la grande remise en ordre a commencé pour réorganiser l’intérieur de Babar. Les deux premiers jours sont totalement consacrés à ces tâches et nous ne mettons même pas les pieds ou les yeux sur la plage située à 200 mètres en avant du camping. Les petits entractes pris dès le troisième jour nous permettrons de découvrir ce rivage ensablé qui s’étend, désert, au pied d’une moraine d’une dizaine de mètres de haut, sur plus de 2 kilomètres. L’eau n’est cependant pas à température baignable.

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Le samedi les travaux se poursuivent et il est temps de réanimer notre quad « Babarinet », étymologiquement « celui qui sort du ventre de Babar », dont les batteries ont été soigneusement débranchées avant le départ !

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Nous prenons avec plaisir la route de la ville voisine de Piriapolis, distante d’une vingtaine de kilomètres. Après quelques kilomètres sur la nationale nous quittons celle-ci pour prendre la route côtière en direction de l’Est, ce qui nous permet de découvrir de nombreuses résidences de vacances qui bordent les plages de sable infinies de cette région. Là encore la variété des bâtiments est extraordinaire, allant de la petite cahute en bois d’une vingtaine de mètres carrés à de belles villas qui peuvent être 10 fois plus grandes, le tout dans une grande proximité du littoral.
Après un dimanche calme nous partons le lundi en début d’après-midi pour Piriapolis, la ville de l’architecte Francisco Piria (1847-1933) qui a acheté en 1890 quelques centaines d’hectares de terrain comprenant les trois montagnes environnantes pour bâtir son rêve : la station balnéaire du futur. Il y construit d’abord sa résidence privée, le château Piria, puis en 1905 l’hôtel Piriapolis. En 1910 il réalise la Rambla (quai) monumentale qui caractérise encore la ville puis commence à construire et vendre ses premiers immeubles. En 1913 le port est relié au Cerro Pan de Azucar, qui le domine d’environ 200 mètres, par un télésiège. De 1920 à 1930 l’architecte fait construire l’hôtel Argentino, l’un des plus grands d’AS à l’époque. Piriapolis devient rapidement une station balnéaire très prisée des Argentins. L’hôtel monumental art-déco est encore… exploité et dans son jus ! avis aux amateurs.

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15 septembre 2015 Paraiso Suizo - Punta Baleina
Babar étant réorganisé, ses plaques d’immatriculation fixées, ses cornacs reposés il est temps de reprendre l’aventure. Nous laissons nos sympathiques hôtes Heinz et Silvia à l’exploitation du Paraiso Suizo et à la surveillance de la grosse trentaine de véhicules de tous calibres qui se reposent chez eux en attendant le retour d’Europe de leur propriétaire. Le troupeau de ces véhicules légers ou lourds, de toute époque et de concepts fort variés, permettrait d’organiser facilement le salon sud-américain du véhicule baroudeur. Mais Heinz veille trop jalousement sur eux, les aère régulièrement, fait tourner mensuellement les moteurs selon la demande, bref les bichonne dans un enclos fermé et gardé par 4 chiens. La sécurité et la conservation des vecteurs de nos rêves est donc parfaitement assurée et c’est certainement dans cette colonie que nous mettrons Babar en vacances lors de notre retour en suisse en 2016.

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L’appréciation de Heinz sur l’Uruguay est totalement positive, les fonctionnaires sont corrects, pas de corruption endémique dans les pays voisins, le cadastre, le système de santé est performant, cela confirme l’impression que nous avons eue pendant nos deux premières semaines.
Nous quittons Paraiso Suizo pour longer la côte en direction de l’Est. Nous nous rendons à Punta Baleina, une péninsule rocheuse qui ferme la baie de Punta del Este, à une quinzaine de kilomètres à l’Ouest de la grande station balnéaire.

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16 septembre 2015 Punta Baleina- La Paloma
La Casa Pueblo est une immense maison extraordinaire, bâtie en escalier sur les escarpements rocheux côté Ouest de la Punta Baleina, au soleil couchant. Cette très vaste demeure, dont la moitié est maintenant occupée par un hôtel, est l’œuvre d’un artiste uruguayen, peintre et plasticien dont la célébrité a dépassé les limites du continent.

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Carlos Paez Vilaro (1923 – 2014), était un homme aux talents multiples puisqu’il exerçait aussi la céramique, l’architecture, la réalisation de film, la musique et l’écriture. Il a acquis une renommée internationale et est devenu représentant de son pays lors de nombreuses manifestations artistiques de niveau mondial.
Nous quittons Punta Baleina en fin de matinée pour parcourir les boulevards de Maldonado, plus de 60'000 habitants et capitale de la province du même nom, et de Punta del Este.
Station la plus branchée d’AmSud Punta del Este avec ses plages bordées d’innombrables tours résidentielles comptant jusqu’à une trentaine d’étages est devenue le Marbella sud-américain, la station de la jetset du sous-continent.
Nous ne sommes pas jetseteurs et parcourrons les ramblas avec notre fier Babar en ne stoppant que pour voir « La Mano » célèbre sculpture d’une main qui émerge du sable de Playa Brava.

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Après les 30 kilomètres de côte dorée qui suivent Punta del Este, La Paloma paraît être une station plus familiale avec un urbanisme moins dense et moins élaboré.
Nous avons trouvé, grâce à notre super programme de navigation sur tablette OsmAnd+, un petit nid douillet dans le sable, en bordure de plage.

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17 - 18 septembre 2015 La Paloma – Punta del Diablo
Nous quittons La Paloma vers midi après avoir tracté une voiture qui s’était ensablée à quelques dizaines de mètres de nous.

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La route est 1 ou 2 kilomètres en retrait du littoral et nous sommes frappés, ici comme dans toute le littoral précèdant depuis Montevideo, par le nombre de biens immobiliers à vendre. Villas, appartements, terrains de quelques centaines de mètres carrés ou de plusieurs hectares sont à céder tout au long des 300 kilomètres qui nous séparent de la capitale.


La petite station de Punta del Diablo, nous est apparue, hors saison, comme un petit paradis.

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Après avoir éludé en arrivant hier soir un camping éloigné de la mer, avec une entrée trop exigüe et qui paraissait tout sauf ouvert, nous avons suivi notre GPS pour découvrir un emplacement de rêve, sur la moraine de sable qui surplombe d’une dizaine de mètres la plus belle plage de la localité, en bordure Nord-Est de celle-ci. Nous nous sommes ainsi placés à une cinquantaine de mètres à l’avant de petits hôtels récents, inoccupés à cette saison.

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La vue sur la baie, avec à l’avant du village, à l’endroit le plus abrité par la pointe rocheuse del Diablo, le coin des pêcheurs est magnifique. Ceux-ci hâlent leur bateau sur le sable à l’aide de vieux treuils qui sont digne d’un musée de la mécanique.

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Ce sont les surfeurs, il y a d’ailleurs une petite école de surf à côté de notre emplacement, qui viennent animer notre petit déjeuner au soleil, en évaluant la qualité des vagues. Ils nous font des signes d’amitiés et d’admiration devant Babar, comme nous en aurons d’innombrables au cours de notre mois passé en Uruguay.

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Nous remontons ensuite à l’intérieur du village qui a des airs de ville fantôme du Far-West. Les stations balnéaires de la côte uruguayenne ont une haute saison qui se déroule de décembre à mars. En dehors de cette période elles connaissent une torpeur qui doit être pénible économiquement, mais qui ravi les voyageurs « sauvages » que nous sommes.

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19 septembre 2015 Punta del Diablo – Santa Teresa
Grand beau légèrement venté, matin à 15°C, après-midi à 23°C.
C’est presque à regret que nous quittons Punta del Diablo vers
9 h 30, après un petit déjeuner admiratif devant ce splendide paysage offert par cette baie à nouveau ensoleillée.
Notre trajet du jour sera tranquille puisqu’une vingtaine de kilomètre seulement nous séparent du parc national de Santa Teresa et de sa forteresse. Ce parc national, géré par les militaires comme toutes les réserves du pays, compte plus de 3'000 hectares de plaines et forêts verdoyantes, entre le bord de l’Atlantique et la grande Laguna Negra, une quarantaine de kilomètres avant la frontière brésilienne.

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La conception de la protection de l’environnement est décidément moins intégriste que chez nous, puisqu’en saison touristique le parc devient le plus grand camping du pays, avec des centaines d’emplacements marqués par des petits piquets et disséminés dans de magnifiques paysages.

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20 septembre 2015 Santa Teresa
Si nous ne l’avons pas encore dit il est temps de le faire : l’Uruguay est le pays des oiseaux, il y a plus de 450 espèces recensées dans le pays. Les milieux humides, qui sont nombreux tant sur la côte, parsemée de grandes lagunes, qu’à l’intérieur du pays ont favorisé la croissance et la diversité des espèces. Le parc de Santa Teresa comprend plus de 200 espèces et nous passons notre journée à les admirer et les photographier. Les perruches vertes se révèlent aussi bruyantes qu’insaisissables par nos objectifs.

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21 septembre 2015 Santa Teresa – José Pedro Varela
Nous quittons le parc de Santa Teresa en direction de Chuy, ville frontière avec le Brésil. Nous quittons la côte et ses nombreuses lagunes et plages de sable pour rentrer à l’intérieur du pays.
Chuy est à quelques kilomètres en retrait de la mer et a la particularité d’être une ville frontière avec une avenue centrale commerçante dont un côté est en Uruguay et l’autre côté au Brésil. Ce dernier rassemble pour l’essentiel des commerces alimentaires alors que le côté uruguayen réuni principalement des commerces d’appareils électriques et électroniques qui bénéficient d’une détaxe. Alors que nous traversons le terre-plein qui sépare les quatre voies, plus si entente…, un cheval arrêté, avec sa carriole, au milieu du carrefour est apeuré par les 260 congénères de Babar, se cabre en reculant et laisse la signature de son tombereau sur la porte de notre garage, notre véhicule en verra d’autres.

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Après le pique-nique, pendant lequel la pluie nous a rejoints, nous reprenons notre route à travers de vastes plaines semi-inondées où l’on développe la culture du riz. Nous y découvrons également de nombreux troupeaux de bovins insubmersibles qui paissent sereinement avec de l’eau jusqu’au poitrail.

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Nous passons par Lascano où sont implantés d’immenses silos à grain, et poursuivons par la route 14, toujours sous la pluie, en direction de José Pedro Varela. Depuis cette petite ville nous prenons une piste qui nous conduit entre les grandes estansias dans un paysage de plus en plus vallonné qui nous laisse deviner de belles perspectives paysagères entre pluie et brouillard. Après une vingtaine de kilomètres nous stoppons pour la nuit en bordure de piste.

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MISE A JOUR 16.10.2015

22 septembre 2015 José Pedro Varela – Bañado de Medina
Nous démarrons vers 9 h 30, précédant de peu la dissipation du brouillard qui nous laisse admirer un paysage magnifique de collines avec des effleurements rocheux et de belles estancias construites sur les crêtes. Ce relief, même dépourvu d’éclat par le manque de soleil, nous enchante.

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La joie de la copilote doit être intense puisque peu après Zapican, localité où nous retrouvons le goudron, elle sollicite une promotion et se décide enfin à prendre les commandes de Babar pour la première fois. Elle a en effet passé son permis fin mars, avec le camion Iveco de l’auto-école, et n’a pas voulu utiliser Babar simultanément pour ne pas mélanger des commandes un peu différentes.

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Nous rejoignons ensuite à Nico Peréz la nationale 7 qui suit le sommet d’une chaîne de collines à environ 200 mètres d’altitude, la Cuchilla Grande. C’est à dessin que nous cherchons des itinéraires sur les sommets des collines pour bénéficier des perspectives paysagères dans un pays très plat. La route est en très bon état, mais la pluie nous rejoint dans l’après-midi.
Les quelques petites localités que nous traversons ont un urbanisme assez dispersé autour de la traversée souvent aménagée en une large avenue. Des maisons anciennes, d’un seul niveau, bordent celle-ci en ordre parfois discontinu et abritent quelques petits commerces. Les habitations sont toujours de dimension modeste et entourée d’un jardin avec des animaux domestiques.

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23 septembre 2015 Bañado de Medina – Cerro Pelado
Pluie pendant la nuit et le matin, puis temps couvert ,17°C le matin
Nous partons pour la ville de Melo, 47'000 habitants, chef-lieu de la province de Cerro Largo, qui fait frontière avec le Brésil à hauteur du centre de l’Uruguay.
La ville ne compte que quelques immeubles élevés et a un plan des rues orthogonal comme la majeure partie des localités du pays. De nombreuses constructions plus que centenaires bordent les rues du centre. Notre escale est destinée au ravitaillement et le temps est peu propice à une visite.

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Nous quittons la ville, en direction du nord-ouest, par la piste 44 pour traverser les grandes plaines qui entourent le Rio Negro. Après quelques estancias, à proximité de la ville, destinées à la production laitière, nous retrouvons les vastes surfaces de prairies consacrées à l’engraissement qui alternent parfois avec de vastes surfaces de plantations de pins. La piste est d’excellente qualité et descend parfois dans les rivières pour des passages bétonnés submersibles. Ceux-ci ne sont pas à plus de 30 centimètres sous l’eau, d’autres sont à sec, les tuyaux inférieurs ayant un débit suffisant.

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Aux alentours du Rio Negro nous découvrons les premières grandes exploitations intensives avec des parcs de machines impressionnants et des traitements de vastes surfaces au désherbant pour permettre des semis directs sans labours. Quelles seront les conséquences de la pratique, par les grandes sociétés agro-alimentaire qui cultivent ces terres, de telles techniques sur cet environnement humide ?

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24 septembre 2015 Cerro Pelado al Este - Tacuarembo
Accalmie pendant la nuit et début de matinée, brouillard et pluie, 17°C le matin
Après une nuit calme mais pluvieuse sur le matin nous faisons d’abord notre bilan électricité que nous suivons quotidiennement. Nous avons une grande satisfaction puisque nous avons passé huit jours, 5 de grand soleil, 1 de temps couvert et 2 de pluie sans nous reconnecter à une prise sérieuse. Cela atteste du bon fonctionnement de notre installation solaire, enfin !
Nous parcourons, dans un paysage vallonné entre de belles estancias, la trentaine de kilomètres qui nous séparent de Minas de Corrales.

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Le temps oscille entre bruine et pluie mais avec une visibilité pas trop mauvaise. Nous passons facilement 2 gués bétonnés immergés sous une vingtaine de centimètre d’eau. Les choses se corsent pour traverser le cours d’eau qui marque le fond de la vallée de Minas et simultanément l’entrée de cette bourgade accrochée au flanc de la colline. Les écriteaux annonçant la chaussée submersible sont complété par des écriteaux » peligroso » qui signifie danger. La chaussée est en effet submergée sur plus de 150 mètres par la rivière assez tumultueuse et qui charrie des branchages. Les balustrades du pont immergeable sont bien visible mais témoigne d’une hauteur d’eau d’environ 40 cm avec un courant assez fort sur une vingtaine de mètres. L’évaluation risque est facile à faire compte tenu des repères existants et notre animal est amphibie jusqu’à environ 1 mètre. Le poids est parfois à notre avantage, sous réserves que l’eau ait érodé les fondations du pont, et nous permettra de résister sans problème au courant. Nous nous élançons entre poteaux et balustrades et dans un moment de concentration Babar franchit l’obstacle, ressortant fièrement à l’extrémité du pont où une demi-douzaine de voitures et 4x4 attendent une décrue pour traverser.

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25 septembre 2015 Tacuarembo – Villa Eden
Nous profitons de notre escale ravitaillement pour effectuer une visite du centre ville, qui gravite autour d’un parc carré avec une statue du héros national le général Artigas.

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Nous quittons Tacuarembo en milieu de journée pour parcourir la trentaine de kilomètres qui nous séparent de Villa Eden. Cette vallée, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de la ville, est le lieu de naissance de Carlos Gardel et un musée lui est consacré dans les bâtiments d’une ancienne » fruiteria » établissement destiné à transformer les fruits de la région et à extraire le sucre de cannes. Une grande controverse a opposé l’Argentine, pays d’éclosion du talent du chanteur et musicien, à l’Uruguay, semble-t-il son vrai pays d’origine.

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Peu de temps après sa mort, dans un accident d’avion en 1935, une argentine de Tucuman, d’origine française, revendiquait être la mère de Carlos Gardel dont l’origine n’était pas clairement établie. En réalité, le chanteur qui l’a affirmé à plusieurs reprises à la presse, était uruguayen de Tuacarembo. Né en 1891 à Valle Eden, alors que sa mère était jeune fille, il garda le secret des détails de son origine puisqu’après sa naissance, sa mère épousa un colonel et riche estanciero de Valle Eden qui était chef de la police de la province et eut 6 enfants « officiels ».

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26 septembre 2015 Villa Eden - Laureles
Nous reprenons la nationale 26 qui nous conduit plein Ouest dans un paysage de collines et de pâturage. Puis peu à peu nous découvrons de grandes surfaces cultivées de manière intensive avec un machinisme impressionnant et parfois de grands systèmes d’arrosage.

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Après une huitantaine de kilomètres, nous prenons une piste direction nord-ouest pour retourner dans la profondeur du pays. A l’embranchement de celle-ci nous croisons 7 camions, avec remorques, de bétails et les cordiales salutations de certains chauffeurs nous font plaisir.

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La piste a souffert des précipitations des derniers jours mais est heureusement un peu rééssuyée.
Comme dans la plupart des zones traversées les parcs font plusieurs dizaines d’hectares, en l’occurrence ici 50 à 100 hectares, et contiennent facilement 200 à 300 bovins chacun. Le mélange des espèces est également une pratique courante et souvent moutons et chevaux côtoient les bovins.

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Nous profitons du beau début de soirée pour inaugurer notre plancha extérieure, dont nous avons pu faire remplir la bouteille de campingaz à Piriapolis. Un magnifique lomo (filet de bœuf) est rôti juste à point peu après le coucher du soleil, et régale nos papilles.

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MISE A JOUR 22.10.15

27 septembre 2015 Laureles – San Nicanor
La vallée du fleuve Uruguay, qui borde le pays sur sa face Ouest, compte dans sa partie supérieure, dans la région de la ville de Salto, de nombreux établissements thermaux.
Les thermes sont cependant très fréquentés et les aménagements ludiques tels toboggans géants, remous, etc. sont nombreux. Un seul établissement semble différent, celui de San Nicanor, une estancia perdue dans la nature et qui compte deux simples bassins d’eau thermale entourés d’un milieu naturel préservé. C’est naturellement vers cette dernière que nous voulons nous diriger.
Nous parcourrons 6 kilomètres de piste sur la vingtaine qui doit nous ramener à la route nationale. Et puis un pont bétonné, mais avec des vieux restes de parapets rouillés, attire notre attention sur une fragilité éventuelle. L’arrêt une dizaine de mètres avant le pont, me permet de mener une inspection qui confirme le verdict envisagé : le pont est vraisemblablement trop faible pour supporter nos 13,5 tonnes, et sa hauteur à plus de 2,5 mètres au-dessus de la rivière, créerait des dégâts irrémédiables en cas de chute. Le tablier mesure à peine 20 cm d’épaisseur alors que les portées entre piliers ont environ 4,5 mètres de longueur. De plus l’armature est faite de vieille poutrelles en i sur et entre lesquelles du béton a été coulé. De plus l’ancien gué, aménagé autrefois en pavés dans la rivière est très détérioré et débouche sur des rochers en escalier irréguliers. Pour la première fois de ses 50'000 kilomètres en notre compagnie Babar doit renoncer et rebrousser chemin en raison de son poids.

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Nous retournons donc dans nos traces sur une trentaine de kilomètres, en direction du village de Laureles, où nous reprenons une autre piste qui nous amène sur la nationale après 10 kilomètres. Nous glissons, après le chaos des pistes, sur la nationale 31 puis sur la nationale 3, dans les environs de Salto parsemés de grandes cultures maraîchères et de vergers d’agrumes. L’Entrée du domaine se fait par une allée d’arbres, dont certains sont centenaires, sur 600 à 700 mètres. Nous arrivons près d’un ensemble de bâtiments de différentes époques, entourés d’arbres et de plantations magnifique qui inspirent le calme. Seuls une demi-douzaine de paons magnifiques et bruyants signalent notre arrivée à la réception. Une fois inscrits nous enlevons la corde qui nous ferme l’accès à la partie privée du domaine et nous engageons sur une piste incurvée autour d’un bois dans la prairie, en direction du camping et des termes, distants de 700 à 800 mètres. Un vaste terrains de camping aménagé dans une prairie arborisée est prêt à nous accueillir, mais nous préférons, en raison des récentes grandes précipitations rester sur le parking.

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28-30 septembre 2015 San Nicanor (Salto en quad)
San Nicanor est également le paradis des oiseaux qui abondent dans les boisements et mobilisent nos objectifs photographiques.

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Lorsque nous sommes arrivés, dimanche vers 17 h il n’y avait plus qu’une vingtaine de personnes dans et autour des deux piscines qui font chacune plus d’une centaine de m2. Comme attendu, à partir du lundi nous étions entre 2 et 6 personnes à séjourner sur place et avions donc notre bassin privé. Nous avons assisté à des couchers de soleil magnifiques, dans le ciel et sur les milieux environnants, immergés jusqu’aux épaules dans une eau presque trop chaude…

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Les équipements techniques, buanderie et réseau Internet ont permis à la cheffe communication et logistique d’exercer ses talents et au rédacteur d’avancer un peu le journal, cela embelli par une baignade quotidienne. Les allées et venues entre les bâtiments de l’entrée et les thermes ont été agréablement effectués avec notre quad Babarinet.

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Au soir du 28, alors que nous rentrons du restaurant nous rencontrons Peter, un Suisse conseiller en management hôtelier, qui quitte les bains et qui est fasciné par Babar. Nous décidons de nous revoir le lendemain.
Peter a acheté deux maisons anciennes pour habiter et ouvrir un hôtel à Salto. Après une brève visite des magnifiques bâtiments, plus que centenaires, qui abritent un hôtel de 5 chambres
« Casa Sarandi Salto » et le superbe appartement de Peter, restauré avec soins en respectant l’esprit et l’histoire de la maison, nous rejoignons l’estancia de son amie Christine à la nuit tombante.
Après avoir franchi l’entrée du domaine, qui compte plus de 800 hectares, il faut parcourir plus de deux kilomètres pour atteindre la maison. Là nous sommes chaleureusement accueillis par Christine, l’estanciera, par sa fille Sofia avec son ami et son fils, et par Peter. C’est une soirée magnifique qui nous est offerte avec un vrai asado, préparé par les collaborateurs de l’estancia, sur un foyer devant la maison.

1er octobre 2015 San Nicanor (Uruguay) – Nogoya (Argentine)
Nous nous arrachons à San Nicanor au matin du 1er octobre vers 9 heures. La route nationale no 3 qui nous conduit de Salto à Paysandu, traverse un paysage valloné, en suivant, en retrait d’une vingtaine de kilomètre le Rio Uruguay. Ce fleuve, qui fait frontière entre les deux pays, est navigable pour d’assez gros bateaux, jusqu’à Salto.

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Bon à Savoir :
- Paraiso Suizo Camping et restaurant (sur réservation) :
Silvia Koller & Heinz Stüssi au km 77.5 sur la Ruta Interbalnearia Jaureguiberry/Canelones.
Excellent camping avec électricité, wifi, machine à laver
et possibilité de laisser son véhicule quelques mois aux bons soins de Heinz lors d’un retour en Europe.
www.paraisosuizo.com
info@paraisosuizo.com

- Les Termas de San Nicanor à 20km de Salto, par la Ruta 3, puis 12km de piste défoncée. Le paradis se mérite !
Bains chauds dans 2 magnifiques piscines et pleine nature.
Camping avec tout le confort. Wifi capricieux au restaurant. Possibilité de donner des lessives pour 160$UYU/machine.
Important : nous étions hors saison et week-end (septembre), donc bains chauds et camping privé ... sublime !

Si vous avez envie d’un bon restaurant :
- La Cabaña Veronica Local 038 Mercado del Puerto, Montevideo
Viandes, poissons, desserts maison... Un délice !
- Restaurant
Cero Stress à El Punto del Diablo

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